PARADE
video HD, 15 min., colour/sound stereo, 2015
videostills, PARADE, 2015
PARADE PRIMITIVE - 12 avril 2015
Durant une année, plus d’une centaine de costumes, parures, étendards, accessoires et instruments de musique ont été réalisés à partir de divers matériaux, essentiellement donnés, récupérés ou recyclés. La forme et la fonction de chaque objet ont été déterminées par la nature même et le mélange des matériaux utilisés.
A la fin de processus de création intuitif et spontané, un appel à participation pour une parade a été mise en place.
L’idée était de réunir plusieurs groupes de personnes issus d’horizons très différents afin de recréer une nouvelle communauté le temps de l’événement et de sa préparation. Tous les participants devaient être parés des divers costumes, objets et instruments préalablement réalisés.
Une école de danse, des musiciens et des marcheurs ont été réunis. Au total, une soixantaine de personnes.
Un travail préparatoire a été organisé avec les danseurs et les musiciens.
Les danseurs ont eu pour consigne de rejouer les mouvements de Loïe Füller et des danses libres du début du 20ème siècle. Quant aux musiciens, ce sont des morceaux de Moondog qui leur ont été suggéré comme principales références pour leur propre travail de composition.
Le coup d’envoi de la parade a été donné à l’intérieur d’une maison située dans un petit lotissement de banlieue, à la frontière de la ville et de la campagne.
Sortant un à un de la maison, les participants ont parcouru le quartier, longé une route secondaire pour s’engouffrer dans la forêt toute proche.
La parade s’est déroulée en majeure partie dans cette forêt, sans autre public que les participants eux-mêmes. Ainsi, l’événement a eu lieu pour lui-même, n’ayant d’autre revendication ou objet que sa propre réalité. Seules deux caméras ont filmé a parade, sans en interrompre le déroulement.
Le résultat de cette captation est la vidéo intitulée PARADE.
Celle-ci renvoie une image étrange de l’événement, à la fois documentaire et spontanée, mais en même temps très mise en scène et fictionnelle. Ainsi, à l’image de tout le processus de fabrication et de préparation, cette parade part du concret pour s’enfoncer dans un état d’irréalité.
En marge et célébrant une forme de quête utopique véhiculée tant par Moondog que par Füller, ainsi que le mythe d’une nature sauvage et primitive, cette parade se joue des écrats entre éléments fictionnels et réalité très ordinaire. Elle se situe à la croisée de ces chemins. En proposant d’autres types de liens pouvant constituter une communauté, elle tente de donner vie à une nouvelle forme de récit, même si elle se refuse de lui donner un nom ou un objet.
Principaux collaborateurs :
Carmen Jaquier (chef opérateur de la vidéo)
Joakim Chardonnens (deuxième caméra)
Daniela Party (fashion designer)
Sandrine Thomas (make-up)
Christian Pahud (compositeur et interprète d’un morceau pour Slide Guitars)
Philippe Oberson et Michel Blanc (slide guitars)
Nicolas Meyer, Paul Devins, William Jacquemet et Joël Musy (brass band de la parade)
et les danseurs du MARCHEPIED.
videostills, Parade, 2015
Vues de l’exposition, Firewalk, Villa Bernasconi, Ville de Lancy.
photographies © Dylan Perrenoud.
Texte Séverine Fromaigeat, Kunstbulletin, juin 2015
BY THE TIME IT GETS DARK
PARADE DU PRINTEMPS DE SEPTEMBRE A TOULOUSE - 17 septembre 2015
Répondant à l’invitation du Festival du Printemps de Septembre à Toulouse, une deuxième parade
a été mise en œuvre.
Une grande partie de la communauté artistique de la ville de Toulouse a pris part à l’événement,
soit l’Ecole des Beaux-Arts, plusieurs écoles de danses, chorales, lycées artistiques, écoles de musique,
écoles de maquillage et de mode, centre d’art et musée de la ville.
Au total, 300 personnes ont participé en tant que danseurs, musiciens, marcheurs et chanteurs.
Pour l’occasion, Emmanuelle Antille a réalisé de nouveaux costumes, instruments et autres accessoires,
soit plus de 200 objets. Chaque objet a été réalisé en fonction des différents rôles joués par chacun:
robes serpentine pour les danseurs, porte-voix pour les choristes, tambours, étendards et drapeaux
pour les marcheurs.
Comme dans la précédente parade, les danseurs ont reçu pour consigne d’intégrer les mouvements
des danses libres et serpentines. La musique a été confiée au groupe Duck Duck Grey Duck.
La parade s’est déroulée en plein cœur de Toulouse, s’inspirant tant de son urbanisme que de sa topographie
et l’intégrant pleinement dans son parcours. Partant de l’Ecole des Beaux-Arts pour aboutir au Musée d’Art
Moderne et Contemporain, la parade s’est divisée à mi-parcours pour traverser deux des ponts principaux de
la ville et se déployer de chaque côté du fleuve.
Les danseurs, porteurs de tambour et chacune des chorales se sont répondus d’une rive à l’autre, créant
autant d’échos à la ville et développant un dialogue très cinématographique avec celle-ci.
photographies © Franck Alix
Principaux collaborateurs :
Robin Girod, Nelson Schaer et Pierre-Henri Beyriere
du groupe Duck Duck Grey Duck
Hélène Laurent et Olivier Bourde - caméra
Franck Alix - photographe
Céline Regnard - make-up artist
Centre de Développement Chorégraphique Toulouse/Midi-Pyrénées
ISDAT - Département Danse
Ecole Art Dance International
Ecole des Beaux-Arts de Toulouse
Les Abattoirs - FRAC Midi -Pyrénéées
Institut Supérieur des Arts de Toulouse
Ecole d’Esthétique Supérieure Esther Mario
photographie © Franck Alix